Gaston! ya l'Exeltel qui son'

1987 sonne l'année des changements de direction en matière de micro-informatique familiale. C'est sensible avec la politique du «tout M.S.X - » de certains constructeurs (Philips en bonne place), c'est carrément palpable chez certains fabricants tant français que téméraires- C'est le cas d'Oric avec le Téléstrat, machine qui s'adresse exclusivement aux passionnés de communication. De même, l'Exetel d'Exelvision est également voué, comme son nom l'indique, aux télécommunications. En somme, les petits Français que nous sommes commencent à avoir un choix réel de micros au rapport qualité/prix correct qui répondent à des attentes et à des usages précis. Certes, si un grand constructeur national pouvait inventer un micro 32 bits avec 4 méga-octets de RAM et les possibilités d'un « II-GS-ST-Amigo-M.S.X. 2-Téléstrat ». le tout au prix d'un ZX 81 d'occasion, nos visages s'éclaireraient d'une lueur d'espoir pour notre économie et nos longues soirées d'hiver. Mais ce n'est peut-être pas encore pour demain...

Alors, que diriez-vous d'un bon petit Exeltel? Oh, je vous vois venir: « Exelvision, on connaît. » Détrompez-vous. Méga-campagne de publicité, méga-distribution, méga-nouveauté, celle machine, bien qu'elle n'ait pas encore de méga-octets dans le ventre, coupera sinon le souffle, du moins la voix à plus d'un. Ce sera malheureusement autant par ses côtés subtils que par ses effroyables lacunes. Regardons plutôt.

Approchez bonnes gens

La configuration que nous avons eue entre les mains est fort simple: un Exeltel dans sa version minimale qui comprend l'unité centrale, le clavier, une cartouche Exelmémoire 16 Ko, un Exelbasic + ainsi que sa documentation. Comme deux versions sont disponibles, nous avons choisi, vous vous en doutez, la plus luxueuse: la version couleur qui comporte, avec tout ce qui a été cité ci-dessus, un sublime moniteur couleur tout nouveau, tout beau et surtout promis depuis des temps immémoriaux par Exelvision. Ce moniteur est manifestement d'une excellente qualité. La connexion via une prise péritel classique est fort simple. Les réglages de lumière, de volume et la mise en marche sont situés sur sa face avant, Son « look » ainsi que sa couleur associés à l'unité centrale lui donnent un aspect sympatico-professionnel... Si vous vous procurez la version monochrome, sachez que la liaison se fait également par la prise péritélévision et que le moniteur est alors le même que celui qui était fourni avec l'ancien EXL 100. D'autre part, et pour en finir avec les problèmes d'écrans, il est utile de savoir que n'importe quel autre moniteur doté de caractéristiques habituelles fonctionnera à merveille avec l'Exeltel.

Innovation attendue, le clavier est un véritable clavier mécanique propre et beau. De plus un cordon de liaison va vous permettre de taper avec la vitesse de l'éclair vos programmes et autres divagations. J'en vois plusieurs qui ne comprennent pas l'origine de cette euphorie. Rassurez-vous, votre serviteur n'est pas fou, il est simplement heureux. Figurez-vous qu'avant cette date, Exelvision était spécialisé dans les ordinateurs impossibles. Ainsi, le clavier de l'EXL 100, grand-frère de l'Exeltel, était relié à son unité centrale grâce à une liaison infrarouge qui, à l'époque, n'existait sur aucun autre ordinateur hormis l'IBM PC Junior. La technique employée, semblable à celle des télécommandes sans fil de télévision, magnétoscope ou encore de chaîne hi-fi fit long feu. En fait, ce système était dans la théorie parfaitement génial mais inutilisable dans la pratique. Il aura fallu plus d'un an à Exelvision pour le comprendre. Félicitons-les... Et ce n'est pas tout: non seulement ils ont ajouté un cordon de liaison mais le clavier lui-même a été repensé pour pallier aux erreurs précédentes. Ainsi, du clavier « gomme » dans le plus pur style Spectrum des premières années qui ajoutait à la frappe un grain de crise de nerfs parfaitement détestable, on est passé â la frappe mécanique des vrais claviers « pro »! Désormais, il est devenu inutile d'avoir passé une douzaine d'années d'entraînement intensif en hôpitaux psychiatriques pour utiliser un EXL . Merci. Un détail tout de même : le clavier peut être parfaitement utilisé avec le système infrarouge. En fait, vous avez le choix entre la banale Rolls et la 2 CV avec le gyrophare. Sur certaines des touches figurent des inscriptions correspondant aux fonctions spéciales d'un Minitel (sommaire, annulation, suite. etc). Là encore, l'innovation est heureuse compte tenu des possibilités télématiques de l'engin.

Oyez la bonne nouvelle

L'unité centrale est comparable à celle de l'EXL 100. Le compartiment réservé aux manettes de jeu n'existe plus, ce qui rend le tout moins gadget et plus solide. Même si l'impression première reste la fragilité, le côté « pro » est plus qu'accentué. Ainsi, si vous placez le moniteur sur l'unité centrale et le tout sur votre bureau, vous aurez franchement l'air d'un cadre branché et dynamique. Mais si vous essayez de bouger le moniteur, un conseil, tenez-le bien parce qu'il a une tendance chronique à glisser de son support constitué par l'ordinateur.
A l'intérieur. l'architecture est multi-processeurs. TMS 7040 (4,9 MHz), TMS 7042 (4.9 MHz), TMS 5220 C (Vocal), TMS 3556 (Vidéo) et TMS70C40. Le tout est, comme vous pouvez le voir, totalement particulier à Exelvision puisque l'origine des processeurs est la firme américaine Texas Instruments bien connue pour son retrait du marché après le flop financier du TI 99/4A. Problème: la  proportion de programmeurs en TMS 7000 est aujourd'hui très faible par rapport à tous ceux qui maîtrisent le Z80. De plus la bibliographie sur la programmation en TMS est hyper-réduite. Résultat: n'espérez pas voir un Marble Madness ou même un Flight Simulator II sur Exeltel. Et même si le but et la vocation de cette machine sont l'initiation et l'éducation, ce défaut  n'est pas superficiel. Pour un ordinateur qui part avec le handicap d'être français, ne pas avoir de micro-processeurs connus est une barrière de plus à sa réussite, qu'on le veuille ou non. Le pire reste à craindre : l'Exeltel, comme tous les produits Exelvision, risque de rester au banc des damnés de la terre, des exclus et des persécutés.
Le choix des micro-processeurs reste une hase fondamentale, ceux qui ne la respectent pas sont inévitablement exclus du jeu de la micro, même si leur choix est techniquement supérieur. Ces microprocesseurs sont fort rapides comme nous le verrons lors de l'étude du Basic.

Communication

Point fort: la partie communication. Tenez-vous bien, l'Exeltel possède d'origine un modem 1200/75 dans sa carlingue. Est-il encore nécessaire de vous préciser ce qu'est un modem 1200/75? C'est tout simplement ce qui permet, par exemple, à un Minitel de communiquer avec l'extérieur. 1200/75 sont respectivement les vitesses de réception et d'émission (en bauds) des données qui transitent par la ligne téléphonique. Sans entrer dans les détails, sachez que le modem de l'EXL permet également de faire du 75/1200, c'est à dire de prendre le rôle de l'émetteur principal et donc de devenir serveur. Pour gérer tout ça, Exelcom, qui prend 34 Ko de Rom, se charge des besognes ingrates. Dans le même ordre d'idées, Exelwindow (4Ko de Rom) vous permet de sélectionner des menus grâce à un petit système de fenêtres. Le tout, utilisable par n'importe qui, permet d'émuler le Minitel après s'être connecté sur un serveur ou sur Transpac (Télétel 1, Télétel 2 ou Télétel 3) grâce à la commande de numérotation et de connexion automatique. Vous pouvez également constituer un fichier répertoire vous permettant, comme sur les Minitel perfectionnés, de téléphoner à vos amis sans avoir besoin de vous souvenir de leur numéro de téléphone. Vous pouvez aussi transformer votre ordinateur en répondeur téléphonique utilisant la synthèse vocale pour répondre. Léger regret, les messages, seuls réellement utilisables, sont assez restreints. Impossible de faire dire à votre Exeltel quelques paroles originales. Si vous avez un magnétophone, votre interlocuteur peut vous laisser des messages. Sinon, moyennant un Minitel, il peut vous laisser des pages écrites sur celui-ci et enregistrées sur votre Exelmémoire ou sur disquettes. Cela s'appelle l'Exeltelex et c'est, dans la mesure où vos amis sont prévenus, très bien venu de la part d'Exelvision. Si seulement cette machine était sortie quelques années plus tôt!
Une option permettant de visualiser sur 80 colonnes est disponible mais nous avons été incapable de la faire fonctionner. Sans doute se commute-t-elle seulement avec des applications du genre traitement de texte ou tableur. Seul inconvénient, il n'existe ni l'un ni l'autre sur EXL. Passons.
Enfin. Exelquad est un logiciel intégré qui permet de faire démarrer automatiquement un logiciel stocké dans l'Exelmémoire grâce au téléchargement.

Téléchargeons

En effet, une partie d'un serveur est mise à votre entière disposition pour le téléchargement de logiciels. Une fois sur Télétel3 (après avoir composé sur le clavier de l'Exeltel 3615C. « C » pour «connexion»), tapez « funi », puis «mic», « EXL » puis « lod» (ou «lod » directement) pour qu'un choix de programmes à télécharger vous soit proposé. La publicité qui passe, au moment où j'écris ces lignes, sur nos écrans parle de plusieurs centaines de logiciels. Je n'en ai pas compté autant. Enfin, ceux qui sont disponibles fonctionnent à merveille. Certains d'entre eux sont très bons. D'autres nettement moins. La durée du téléchargement est très courte. Le tout se passe sans aucune intervention technique de la part du téléchargeur et est d'une efficacité remarquable. Sur ce plan là, chapeau Exelvision (en voilà un bon slogan'). Pour ce qui est des logiciels du commerce, il n'y en a que très peu et ce n'est en tout cas pas sur ce terrain là que cette machine sera compétitive.  Si les programmes téléchargeables ont l'incontestable avantage d'être gratuits, ils sont également souvent médiocres. Quant à leur aspect pédagogique, il est vraiment très discutable.

L'Exelbasic +

Les avis sont, je dois le dire, très partagés à propos de ce Basic. Tout d'abord sa précision de calcul est excellente. Ensuite sa rapidité n'est pas mauvaise. Enfin, certaines de ses  instructions s'avèrent très intéressantes. Mais, par endroit, il souffre de certaines carences particulièrement regrettables. Si le petit «bip» qu'émet l'engin après chaque pression de touche est assez exaspérant, ce n'est rien à côté des appels de fonctions par « call » qui rendent la programmation interminable. Texas Instruments en était friand, peut-être que cela donnera la bonne idée de s'en séparer aux ingénieurs d'Exelvision pour leur troisième machine (Texas Instrument, qui fournit beaucoup de cartes à mémoire ou des processus («grand public», qui iront équiper perceuses ou machines à laver, est loin derrière Motorola, Nec, etc.. pour les micro-processeurs destinés à nos ordinateurs). Toujours est-il que « accept » par exemple, est une instruction assez puissante. Elle suspend l'exécution du programme jusqu'à ce que des données soient introduites à partir du clavier. Points positifs: les options qui suivent l'instruction permettent de filtrer le type de données qui seront tapées au clavier, d'émettre un signal sonore, de limiter le nombre de caractères et d'assigner une valeur par défaut à une variable. C'est un « input » de président de la République, en quelque sorte. A vrai dire, la non-conformité de tout ce qui est graphique et sonore nous paraît gênante. Ainsi « call color ») (« orh ») permet d'écrire en alphanumérique rouge sur double hauteur. « Call line » (e couleur», X1. Y1, X2, Y2) trace une ligne de la couleur désirée du point de coordonnées X1, Y1 au point X2, Y2. Difficile de trouver moins standard « On warning » permet d'exécuter une instruction si le programme rencontre un message d'avertissement que quelque chose ne fonctionne pas (par exemple, si l'on entre une chaîne alphanumérique au lieu dune valeur numérique [ce fameux « Redo From Start »]). « Call speech »est également une instruction puissante qui permet de faire fonctionner la synthèse de parole. Le tout est extrêmement complexe à utiliser. Cela dit, avec de la pratique, on doit arriver à de bons résultats.
Quel dommage que le synthétiseur de parole ne soit pas plus facilement programmable par l'utilisateur! Quelques instructions permettent de gérer l'Exelmémoire. En particulier un call say « nom de fichier», qui active le synthétiseur vocal sur un fichier de parole chargé à partir de l'Exelmémoire. Rien ne vous empêche d'aller charger de tels fichiers sur le serveur Funitel.
En conclusion, rien d'élaboré ne permet la création de serveur. On a l'amère impression que le principal a été oublié. Pourquoi intégrer un modem à un ordinateur si on ne peut pas facilement s'en servir sous Basic? Globalement, une fois qu'on a placé le mot « Exel » à côté du mot « Basic», on sait à quoi on va avoir affaire un langage aucunement standard, des instructions intéressantes, d'autres quasiment inaccessibles. Exelvision joue toujours la carte de l'originalité, au risque, une fois encore, de se retrouver à l'écart du marché «grand public»

La documentation


Une documentation à la fois bonne et ridicule est fournie avec la machine. D'un côté, un manuel de référence du Basic bien conçu, complet, clair, et, de l'autre. un gros « Guide de l'Exeltel » qui, d'après lui-même, « contient non seulement le manuel technique de l'ordinateur Exeltel maïs aussi une foule d'informations concernant l'école, la scolarité, les programmes, l'informatique, etc.». En fait, sur 15 pages, une cinquantaine seulement sont réservées au « manuel technique » de l'ordinateur, tout le reste étant un « blabla » pseudo pédagogique dont l'utilité doit sans doute apparaître quelque part, mais probablement pas dans la tête du pauvre acheteur qui vient de se procurer l'engin.
Totalement superficielle, la seule partie qui devrait être intéressante est réduite à sa plus simple expression. L'autre relève de la pure figuration: on y trouve aussi bien les programmes officiels des cours de nos jeunes bambins que l'histoire de l'informatique (dans le genre encyclopédie pour enfant).
On va sans doute nous dire que la cible visée est avant tout d'ordre éducatif et que c'est dans cette optique qu'a été développé l'Exeltel. Certes, mais pourquoi l'avoir conçu au mépris des bases fondamentales que la micro-informatique s'était, semble-t-il, fixée un bon Basic relativement standard, une architecture classique permettant l'élaboration rapide de logiciels par les développeurs, pas d'innovations exubérantes dans le genre clavier infrarouge mais de la puissance et de l'efficacité? Avant de faire un ordinateur éducatif, faites d'abord un ordinateur performant. Si j'étais ministre de l'Education, à choisir entre un Exeltel et un vieil Apple II, je choisirais encore ce dernier. Avouez que c'est tout de même un peu dommage.

L'Exeltel doit-il être comparé aux micros actuellement sur le marché? Bien sûr déclare Tilt.
Non répond Exelvision, argumentation, pas toujours solide, à l'appui...


1. L'Exeltel est un nouveau type de matériel informatique dans le domaine « grand public». Techniquement parlant l'Exeltel dans sa version de base est un véritable micro-ordinateur, mais il
n'est pas que cela: il préfigure selon nous une nouvelle tendance sur le marché : une sorte de robot domestique à multiple usage possédant des fonctions téléphoniques, télématiques, informatiques, éducatives et ludiques.
L'Exeltel est donc conçu, avant tout, pour offrir à l'utilisateur une large gamme de services et de logiciels disponibles 24 heures sur 24. C'est pour cette raison que, selon nous, le marché du micro-ordinateur « classique » est « agonisant», car plus personne ne désire investir plusieurs milliers de francs pour une machine sur laquelle il faut encore investir 1000, 2 000, 3 000 F ou plus pour
les logiciels (souvent, des jeux).
L'Exeltel est le premier ordinateur robot à faire Minitel, ordinateur, répondeur-enregistreur téléphonique et télématique, terminal éducatif avec synthèse vocale et langage éducatif intégrés.
L'Exeltel est aussi conçu pour diviser par dix le coût de l'utilisation des services Vidéotex. Grâce aux possibilités de sauvegarde accélérée des pages consultées, l'accès aux informations sur
des bases de données s'effectue très rapidement et la consultation est ensuite gratuite. car l'appareil déconnecté conserve les pages Vidéotex.
2. L'accès à tous les logiciels, type jeux, disponibles sur les bases de données Vidéotex est maintenant rendu possible par le téléchargement et l'exploitation en local des programmes ainsi téléchargés.
L'Exeltel n'est pas gratuit comme le Minitel. Il ne coûte pas non plus le prix d'un ordinateur type IBM. Il se positionne donc entre les deux, pour combler le vide actuel.
Les cinq fonctions suivantes de l'Exeltel ne sont pas mises en exergue dans votre article:
- Minitel couleur intelligent à un prix de revient dix fois inférieur à celui du Minitel en mode consultation
- accès gratuit à une bibliothèque de logiciels;
- répondeur-enregistreur téléphonique
- répondeur-enregistreur télématique
- micro-ordinateur d'initiation et éducatif.
L'article de Tilt comporte des imprécisions techniques concernant l'Exeltel.
- Le microprocesseur utilisé, le TMS 7000, est en fait un produit très proche du Z 80. En effet, seulement quelques instructions diffèrent d'un processeur à l'autre. Le TMS 7000 est simplement un Z80 micro codable. Les développeurs qui travaillent sur Exeltel ne rencontrent donc aucun problème spécifique de programmation. Exelvision offre maintenant une « boîte à outils » permettant l'adaptation des logiciels existant en Z 80 sur le microprocesseur TMS 7000, en un temps record. Seul le processeur graphique nous oblige à « redessiner ».
- L'Exelbasic plus est simplement un Basic copié sur microsoft. Il comporte des instructions supplémentaires comme l'accès à la synthèse vocale. Par ailleurs, toutes les instructions que nous utilisons sont semblables à celles utilisées par les Basic Microsoft. Il faut bien savoir que ces mêmes différences existent d'une machine à l'autre. Ex. le Basic M05 et le Basic contenu
dans le CPC 464 ne sont pas complètement identiques. De même le Basic Microsoft de l'IBM PC est différent des Basic existant sur les machines 8 bits etc.
- Contrairement à l'EXL. 100. l'accès à la synthèse vocale sur Exeltel a été simplifiée à l'extrême, pour pallier précisément aux défauts d'EXL 100, II suffit d'appeler directement l'un des 200 mots intégrés à la machine, à l'aide de la fonction « call speech».
- L'accès au serveur Exeltel. Il ne s'agit pas d'une partie du serveur. Exelvision, tout comme Antenne 2, Funitel par exemple, possède son service à part entière. Le service Exeltel est implanté sur le plus gros serveur du monde, appartenant à une Société Sytem. Il est constitué de deux super-calculateurs:
- deux IBM 3083 XJ3
- 2 x 8 millions d'instructions par seconde
- 2 x 32 millions d'octets de RAM
- 64 milliards d'octets de capacité de disque capable de traiter simultanément 5 000 appels.
Le service fourni par l'entreprise System qui gère notre banque de logiciels est performant et permet un accès simple, bon marché et efficace par le grand public. Le fait de taper d'abord FUNI, puis EXL, nous permet d'accaparer en plus toute la clientèle des funitellistes (2e service en France en nombre d'heures de connexion).
De toute évidence, l'Exeltel est un produit nouveau qui nécessite d'être mieux connu, mieux compris et mieux expliqué que sous le seul angle « ordinateur».
Il est impossible de considérer comme isolé, un produit compatible avec un parc de deux millions de terminaux Minitel déjà installés.
Au contraire, notre approche est pragmatique et s'appuie beaucoup sur les services.
Facile à utiliser, grâce aux menus déroulants, il permet l'accès à beaucoup de services télématiques. téléphoniques et éducatifs à un prix très bas.
Toutes ces caractéristiques sont parfaitement incluses dans l'Exeltel, et sont, il est vrai mieux comprises ou perçues par les gens de la péritéléphonie que par les gens de l'informatique.
Enfin, nous ne cherchons pas la comparaison avec des PC compatibles, des 16 ou 32 bits «de course». L'Exeltel n'a pas été développé pour la gestion ou la CAO, sinon nous n'aurions pas
intégré la synthèse vocale, la fonction répondeur-téléphonique.

Laurent Bernat TILT N°39 - Fevrier 1987

 

RADIOSCOPIE
Origine: France
Microprocesseur: TMS 7040 et TMS 7042 à 4,9 Mhz
Mémoire vive: 82 Ko
Mémoire morte: 128 Ko dont 16 de ROM système,
80 Ko de logiciel intégré et 32 Ko de cartouche
Exelbasic +
Mémoire utilisateur: 80 Ko
Haute résolution: 320 x 200
Palette: 8 couleurs mixables à l'infini
Son: carte vocale (300 mots)
Mémoire de masse: Exelmémoire 16 Ko), magnéto cassettes et lecteur de disquettes
Prix: sans moniteur 2 690 F, avec moniteur monochrome: 3 590 F, avec moniteur couleur: 4490F

 


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