EXELTEL, le micro-professeur informatique


Pour relever les courbes de ventes défaillantes, les constructeurs français de micro-informatique ont trouvé la recette: la télématique. Oric avec son Telestrat, Thomson avec son TO 9+, et aujourd'hui Exelvision avec son Exeltel. Des trois, ce dernier se montre, du moins sur le papier, le plus malin, en s'adressant à tout la famille. Super-Minitel doublé d'un répondeur téléphonique, il se veut également professeur à domicile, par la grâce d'une technique depuis longtemps annoncée, mais depuis peu exploitée: le téléchargement appliqué au logiciel éducatif. Quant au jeu et à la programmation... l'Exeltel est-il réellement un micro-ordinateur?

Les bonnes idées, Exelvision n'en a jamais manqué. Malheureusement, les trouvailles de la société de Valbonne ont chaque fois souffert de logiciels insuffisants, en qualité comme en quantité. Ce fut le cas pour l'EXL 100, machine perpétuellement prometteuse ; ce fut également le cas pour l'Exelmodem, une extension ingénieuse mais desservie par les limitations de son logiciel intégré, et par quelques paresses de conception. Aussi l'Exeltel reprend-il à l'EXL 100 et à l'Exelmodem ce qu'ils avaient de meilleur, tout en essayant d'en corriger les défauts.
L'Exeltel est un gros paquet cadeau. On trouvera en effet dans !a boite l'unité centrale et son clavier détaché, un moniteur, une cartouche Exelbasic+, une Exelmémoire, support de stockage de 16 Ko de mémoire vive permanente, le manuel d'utilisation et le guide du Basic, et bien sûr tous les câbles nécessaires. L'ensemble coûte 3 590 F TTC avec un moniteur monochrome, et 4 590 FTTC avec un moniteur couleur.

Caractéristiques


Microprocesseur : TMS7040 de Texas Instruments, fréquence : 4,9 Mhz.Second microprocesseur : TMS7042 pour la gestion des entrées-sorties.
Système d'exploitation
: ExelDOS.

Mémoire
: Vive : 82 Ko. Morte : 96 Ko
Mémoire de masse
: Exelmémoire (cartouche de mémoire vive C-MOS de 16 Ko.
En option ; Exelrecorder (lecteur de cassettes) ; ExelDisk, lecteur de disquettes 3 pouces 1/2 de 640 Ko ( 2 590 F).

Affichage
: sur moniteur monochrome ou couleur. Texte : 24 /Ignés de 40 caractères. Graphisme ; 320 x 200 en 8 couleurs.
Clavier
: AZEKTY de 79 touches dont 17 pour le pavé numérique.
Interfaces
: connecteur pour cartouches de mémoire morte, interface pour Exelmémoire et lecteur de disquettes, Interface pour cartouches d'extension (série-parallèle, Exeldrums, etc.).
Périphériques
: imprimante 80 colonnes Exelwriter (2 590 F), interface quadruple fonction : Centronics, RS232, souris, incrustation vidéo 1390 F). Souris Exelmouse:390F).

Logiciels
: Intégrés : Exelcom, logiciel d'émulation Minitel et de communication ; Exelquad, langage auteur; Exelspeech, logiciel de synthèse vocale.
Langages
: ExelBasic+ fourni sur cartouche avec la machine.
En option : ExelLogo, ExelMax (assembleur), Exel-C, Exelforth.
Prix
: 3 590 f TTC avec moniteur monochrome, 4 590F TTC avec moniteur couleur.

 


Un air de famille

Extérieurement, l'unité centrale de l'Exeltel n'innove guère. Seul le tiroir de rangement, qui équipait l'EXL 100 sur la face avant, a disparu au profit d'un simple capot de plastique sombre, nettement plus élégant. Un témoin orange de mise sous tension à été également ajouté, à côté des deux boutons de marche-arrêt et de réinitialisation. Sur l'avant se trouve également la trappe de connexion des cartouches de logiciels en mémoire morte. A l'arrière sont situés deux gros connecteurs, l'un destiné à recevoir la cartouche de mémoire vive C-MOS de l'Exelmémoire, l'autre réservé à diverses extensions, comme l'interface multifonction (RS232, Centronics, souris, incrustation vidéo) ou le système Exeldrums, une boite à rythmes électronique. Pour le reste, la seule différence perceptible par rapport a l'EXL 100 est bien discrète : sur le côté droit se trouve un petit connecteur destiné au branchement du clavier. Eh oui, celui a désormais un fil a la patte, ce qui marque tout de même un changement de philosophie pour la nouvelle machine. L'EXL 100 était conçu pour occuper une petite place à côté de la télévision, la liaison infrarouge du clavier permettant de l'utiliser depuis le canapé du salon, ce qui pouvait occasionnellement déclencher des conflits avec la télécommande de la télévision... L'Exeltel, lui, livré avec son moniteur, trouvera plus naturellement place sur un bureau. La liaison infrarouge demeure cependant possible. Les inconditionnels pourront ôter le câble du clavier, adjoindre à ce dernier quatre piles rondes, et le tour est joué. Les manettes de jeu, quant à elles, continuent à n'utiliser que la télécommande.Le nouveau clavier ressemble à celui qui était proposé en option pour l'EXL 100 (le modèle « pro »), mais dans une version plus complète, avec notamment un pavé numérique. Les touches de curseur, en revanche, ont été ramenées de part et d'autre de la barre d'espace, ce qui n'est pas une idée particulièrement brillante. De plus, la frappe reste laborieuse, notamment lors de combinaisons de touches : on peut certes désormais frapper deux touches en même temps (la liaison par câble l'autorise), mais l'affichage continue à se faire en deux temps, d'ailleurs ponctués par un double bip. De plus, certains caractères accentués ne peuvent être obtenus directement : pour afficher « é » par exemple, il faut taper la touche CONTROL et la touche B. L'Exeltel n'est pas une machine de traitement de texte, voilà, c'est dit.
L'intérieur de l'unité centrale réserve davantage de surprises. La carte centrale, toujours d'architecture atypique, est surchargée de composants, dont les plus prestigieux proviennent naturellement de Texas Instruments, n'oublions pas que les fondateurs d'Exelvision sont tous d'anciens ingénieurs de Texas, poussés a l'aventure par l'échec du TI 99. Le cœur du système est animé par deux microprocesseurs, les TMS 7040 et 7042, composants micro-programmables, c'est-à-dire dont on peut définir le jeu d'instructions. Le modem intégré 1200/75 bauds est le même que celui de l'Exelmodem, toujours un produit Texas Instruments. Reste la mémoire, où se situent les réelles nouveautés de l'Exeltel. La mémoire vive a en effet été étendue à 82 Ko, 58 Ko restant disponibles pour la programmation sous Basic. La mémoire morte est encore plus copieuse : 96 Ko répartis en 16 Ko de système et 80 Ko pour les logiciels incorporés. Ceux-ci sont au nombre de trois : Exelcom, logiciel de communication, Exels-peech, système de synthèse vocale accompagné d'une banque de 184 mots, et Exelquad, la partie « run-only » du langage auteur d'Exelvision, qui ne fait qu'exécuter les logiciels éducatifs téléchargés.

Super-Minitel

Le logiciel de communication intégré à l'Exeltel est le premier accessible à la mise en route de la machine. 11 bénéficie d'une très grande simplicité d'emploi, grâce à des menus arborescents.


La carte centrale, surchargée de composant, est d'architecture atypique.

Ainsi, le menu « Téléphone » permet de composer automatiquement un numéro de téléphone à partir du clavier ou d'un répertoire préalablement défini et sauvegardé sur Exelmémoire ou disquette. Dans le cas d'un serveur télématique, la connexion est également immédiate, en faisant suivre le numéro d'accès de la lettre C. On se trouve alors en mode d'émulation Minitel, avec tous les avantages que cela signifie. La couleur bien sûr, avec le moniteur idoine, mais aussi la sauvegarde de pages vidéotex (en mémoire centrale, sur disquette, ou sur Exelmémoire), le chargement, et l'impression en quatre niveaux de gris sur l'imprimante Exelwriter qui, a 2 590 F TTC, est remarquablement peu chère pour une imprimante compatible Minitel.
Exelcom permet également le transfert de fichiers ou de pages vidéotex entre deux ordinateurs par transmission Kermit, un protocole très répandu, en provenance du domaine public américain. Relativement problématiques entre des ordinateurs différents, ces transferts se font très simplement entre deux Exeltel : toutes les opérations sont effectuées à partir des menus d'écran, la personne qui reçoit calquant ses ordres sur ceux de la personne qui émet, les deux pouvant se parler par téléphone, D'autre part, il est aussi possible de configurer l'Exeltel en serveur ou récepteur Kermit, l'ordinateur se mettant alors en mode détection d'appels, prêt à émettre ou à recevoir des fichiers, sans qu'un opérateur ait besoin d'être présent. Une astuce semblable transforme la machine en terminal « télex », capable de recevoir des messages écrits à partir d'un simple Minitel.

Logiciel en libre-service


La deuxième grande fonction de Exelcom est celle de répondeur téléphonique. Quand on a un ordinateur capable de décrocher le téléphone et doté d'un synthétiseur vocal, que voulez-vous qu'il fasse?... L'idée était simple, il suffisait d'y penser, et de la réaliser, ce qui fut fait dans un premier temps avec Exelmodem. Hélas, ce dernier ne pouvait délivrer qu'une dizaine de bouts de phrases stéréotypés (genre « Vous pouvez me rappeler au... », ou « Bonjour, vous êtes bien au... »). De plus, il était incapable d'enregistrer simplement sur magnétophone les messages des correspondants. Ce deuxième problème est désormais corrigé, puisque l'Exeltel « pilote » le magnétophone Exelrecorder. Quant au premier problème, il n'est toujours pas correctement résolu : on a certes maintenant accès à la banque de mots du synthétiseur vocal (184 mots ou sons), mais celle-ci reste insuffisante pour réellement qu'on puisse programmer des phrases intelligibles, notons cependant qu'il est possible de télécharger des mots supplémentaires.


Ce qui nous amené tout naturellement a ce serpent de mer de la micro-informatique, annoncé il y a plus d'un an par Exclusion et, au fil des mois, par bien d'autres. Jusque-là, aucun projet n'avait encore réellement abouti sur une grande échelle, excepté le serveur de Thomson, mais réservé pour le moment aux membres de son club. Pas de ça chez Exelvision : le logiciel est en libre-service, sans droit d'entrée. Vous dites que nos matériels n'ont pas de logiciels ? En voici des centaines, tous plus géniaux les uns que les autres, immédiatement disponibles sans sortir de chez vous, et gratuitement !! Ciel, le paradis...

En réalité, il convient de tempérer quelque peu. Pour l'instant, le serveur de téléchargement (hébergé par funitel sur Teletel 3), est encore en cours de mise en place. Résultat au 16 décembre, moins d'une centaine de fichiers (hors éducatifs), étaient chargeables. Quelques programmes Basic, six jeux d'arcade (des « classiques » sortis en même temps que l'EXL 100], beaucoup d'images pour les logiciels Exelpaint ou Imagix. Le prix parait bien sûr ridicule, puisqu'il correspond au temps de connexion sur le Kiosque (1 F la minute), et que le téléchargement prend au maximum 4 minutes. Il faut cependant savoir que la plupart des fichiers (à l'exception des images Exelpaint, obligatoirement sur disquette) sont chargés sur l'Exelmémoire, effacée à chaque fois. Il faudra donc impérativement prévoir un périphérique de sauvegarde supplémentaire (cassette ou disquette!, mais avec tous les problèmes de transfert que cela peut poser : les programmes en langage machine, par exemple, peuvent démarrer automatiquement à partir de l'Exelmémoire, mais bien sûr pas à partir du lecteur de cassettes ou de disquettes. Sur un autre plan, la limite des 16 Ko de l'Exelmémoire pèse également sur la qualité des logiciels téléchargés. Il est certain que l'on ne trouvera pas, dans cette taille, le chef d'oeuvre du jeu d'aventure.

Nuages à l'horizon


Les mêmes réserves sont à faire en ce qui concerne les fichiers éducatifs Exelquad. La aussi, le programme de mise en place d'Exelvision est très en retard. Toujours au 16 décembre, il n'y avait que 38 fichiers sur le serveur : 28 pour les sixièmes et cinquièmes sur quatre matières (français, géographie, histoire et math), 4 pour les cours moyens (français seulement), et 6 pour les cours préparatoires (français également). De plus, tous ces fichiers étant téléchargeables sur Exelmémoire, ils connaissent eux aussi la limite des 16 Ko. Résultat : chaque questionnaire, en dehors de sa qualité purement pédagogique (voir notre encadré], est particulièrement pauvre en graphismes et en texte.

Une fois de plus, c'est donc au tournant du logiciel qu'Exelvision va être attendu. Un pari extrêmement risqué, puisque l'on ne voit toujours pas quel éditeur va accepter de le relever, quels programmeurs pourront investir suffisamment de temps et de talent sur une machine atypique, pour alimenter un serveur de téléchargement à la rentabilité commerciale plus que douteuse.

Yann QARRET© SVM N°35 - Janvier 1987


EXELQUAD

Un langage auteur trop limité

SUR LE PLAN ÉDUCATIF, L'EXELTEL est a priori séduisant ; il permettrait aux familles d'accéder à domicile à une vaste banque de didacticiels peu coûteux et adaptés à chaque enfant, depuis !e cours préparatoire jusqu'à la troisième. Il suffirait donc, chaque soir après l'école, de se connecter par l'Exeltel sur ce service (accès par le 3615 code FUM1), de taper QAD, et de sélectionner le logiciel correspondant au niveau et à la discipline désirés, afin de le télécharger dans la mémoire de l'ordinateur. Le programme résidant dans l'Exelmémoire, l'élève peut l'utiliser jusqu'à acquisition d'une parfaite maîtrise sur le thème retenu, et passer ensuite à un autre programme qui criasse le précédant en prenant sa place. C'est un peu le principe du consommer-jeter appliqué à l'Éducation. Pourquoi pas ? Une fois la leçon bien comprise, le logiciel d'entraînement n'est plus indispensable, il suffit donc que le coût de chargement soit suffisamment bas, et la bibliothèque suffisamment étoffée pour rendre l'affaire intéressante. Sur le prix, rien à redire. Avec des logiciels qui font de4 à 10 Ko, le téléchargement revient effectivement à une somme comprise entre 2 et 5 F. Sur la quantité, en revanche, force est de constater qu'Exelvision n'est pas au bout de ses peines. Avec seulement 38 didacticiels disponibles au 16 décembre dernier sur les 500 annoncés, le soutien pédagogique que prétend apporter l'Exeltel est pour l'instant assez léger...Pour réaliser ces logiciels éducatifs, Exelvision a créé son propre système de développement, le langage auteur Exelquad. Une partie de celui-ci réside en mémoire morte, et permet seulement d'exécuter tes logiciels téléchargés. La partie « éditeur » d'Exelquad doit être ultérieurement proposée également en téléchargement, permettant ainsi à tout possesseur d'Exeltel d'écrire ses propres programmes éducatifs. Le principal atout Exelquad réside dans ses possibilités de mise en pages. Un jeu de commandes simples apparaît au bas de l'écran, permettant de définir jusqu'à seize fenêtres. Celles-ci sont totalement indépendantes les unes des autres, capables de se chevaucher ou de se superposer sans que leur contenu soit effacé. Chaque fenêtre peut contenir graphisme ou texte. Si l'éditeur graphique est peu puissant fil travaille par redéfinition de caractères), on peut réutiliser des dessins créés avec le logiciel Imagix, et il existe sur le serveur une banque d'images exploitables. Les outils sont donc, a ce niveau, satisfaisants, la taille et la position des fenêtres sont aisément modifiables, ce qui facilite le travail de mise en pages,
Les questions peuvent être de trois types : questions à choix multiples (QCM), questions à « rangement » (plusieurs réponses), et questions à trous (compléter une phrase par exemple). La mise en forme s'effectue là aussi simplement : il suffit de donner le type de question, le nombre de réponses et la fenêtre d'affichage. Pour les questions a trous, on seul choisir entre les modes majuscule, minuscule, et numérique (qui permet l'extraction de nombres). Des temporisations peuvent être introduites pour créer un effet d'animation par l'affichage successif de fenêtres. Enfin, l'auteur peut déclencher un chronomètre pour les réponses en temps limité, et il dispose d'une commande pour utiliser la synthèse vocale. Pour cette dernière, on retrouve malheureusement les limites de l'Exeltel. Une fois la page et sa question composées, on passe en mode traduction pour obtenir le programme exécutable. Il est alors possible de le faire fonctionner pas à pas pour vérifier le bon ordonnancement des affichages. Le système, hélas, s'arrête là. L'analyse teste uniquement la véracité d'une réponse, aucun commentaire approprié ne pouvant apparaître en cas d'erreur. La seule correction consistera à fournir la bonne réponse après plusieurs essais. On est donc dans un système vrai/faux plutôt brutal dans un contexte pédagogique. Pire, le chaînage d'un écran à l'autre est strictement linéaire : chaque élève suivra exactement le même parcours, quelles que soient ses difficultés et la valeur de ses résultats. Le système ne permet donc aucune individualisation du cheminement. Cela peut tourner a l'absurde. Ainsi, dans l'un des modules de mathématiques intitulé « nombres entiers et décimaux, lecture, écriture, comparaison » : même si dès la première réponse on donne la preuve de son incapacité à discerner un nombre entier d'un nombre décimal, l'exercice se déroule imperturbablement jusqu'à la fin sans donner l'ombre d'une explication pour rectifier l'erreur initiale.

La qualité des logiciels éducatifs proposés en téléchargement se ressent bien évidemment de celle de leur langage de développement. La faible capacité de mémoire qu'ils occupent et la linéarité de leur déroulement ne leur permet au mieux que d'être considérés comme une bonne batterie d'exercices répétitifs. Certains apparaissent comme de simples tests, et l'on peut douter de leur intérêt pour une utilisation à domicile. Comme ils ne permettent pas à l'élève de rectifier ses erreurs ni même d'en déceler les causes, ils n'aboutissent, en cas de difficulté, qu'à le culpabiliser sur son mauvais score. Les exercices sont en général très courts : ils représentent le plus souvent une demi-douzaine de questions. Les plus intéressants sont sans doute ceux qui sont destinés aux plus petits (niveau CP), et qui proposent des activités de lecture, soutenues par des graphismes plus agréables. Pour le cours moyen et les sixièmes-cinquièmes, on trouve une série d'exercices en français portant sur l'homonymie, la structure de la phrase et les prépositions de temps qui ne sont pas sans intérêt mais pas toujours bien structurés. L'ensemble fait l'effet d'un patchwork Les modules d'histoire et de géographie sont rébarbatifs malgré quelques bonnes idées. En géographie (la France), toutes les questions tournent autour de l'identification des fleuves, des mers, des reliefs (par exemple : quelles villes sont traversées par la Loire?). En histoire, II faut situer des événements ou des époques. Des commentaires replacent les faits dans leur contexte historique, mais ils sont de valeurs inégales. Les questions ne sont pas progressives, ce qui est déconcertant, et les quelques modules de géographie et d'histoire sont tellement calqués les uns sur les autres qu'un se demande si l'on n'est pas en train de refaire le même exercice. Les exercices de mathématiques sont aussi mal structures.
Signalons l'existence en mode élève d'une « boîte noire » qui permet de consulter son score et de revoir les réponses données. On voit que les logiciels proposés souffrent des faiblesses de l'outil qui a permis de les créer ; pas d'ordonnancement aléatoire, pas de chaînage si ce n'est linéaire, pas de véritable analyse des réponses. Il faut sans doute également incriminer le mode de développement qu'Exelvision a voulu peu coûteux : il a fallu se passer des divers spécialistes qui peuvent concourir à produire du logiciel de qualité. C'est dommage, car l'idée était intéressante. Heureusement, le système Exelquad est ouvert : il est prévu pour être étendu, et de nouvelles versions pourraient être accessibles en téléchargement. Quant aux exercices, espérons que les suivants seront améliorés.

Patrice REINHOR



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