Enseignement d'Exel..lence avec Régis Boyer


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égis Boyer fût l'instituteur de Puzieux, un petit village situé dans le département Vosges. C'est dans l'unique classe de l'école qu'il enseigna aux enfants, secondé d'un micro-ordinateur... l'EXL 100!
L'apprentissage de l'informatique au sein de l'école... une mission éducative que Régis Boyer remplira avec succès et enthousiasme; Un enthousiasme qu'il a su d'ailleurs faire partager à ses élèves: ces derniers remporteront des concours informatiques face à des compétiteurs dotés de PC et Macintosh... rien que cela! L'action de Régis Boyer dépassera largement le cadre fixé par l'Education Nationale: il fut animateur d'ateliers informatiques pour les habitants de sa commune,  participa à la création du logiciel Edigraph (la cartouche de PAO des Editions Glajean) ainsi qu'au développement puis au déploiement d'une interface 16 voies au sein des écoles.

Fabrice: De quel équipement disposiez-vous?
Régis Boyer: Les micro-ordinateurs Exelvision ont été distribués, dans notre département aux petites écoles rurales. Je n'avais que des EXL 100 en classe.
Les élèves utilisaient les micro-ordinateurs Exelvision toute la journée, avec des objectifs divers : traitement de texte, exercices, programmation, Logo, etc. Dans une classe unique, le nombre de sections est élevé (de quatre à onze ans) le maître travaille avec une section, et les autres élèves travaillent souvent seuls ; les ordinateurs étaient un support d'activité comme un autre (livre, cahier, K7, ...). Je me souviens aussi voir intégré des éléments de synthèse vocale à des programmes d'exercices pour les élèves en autonomie.Les élèves ont toujours hautement apprécié le travail avec les ordinateurs, le planning était serré. Les gens du village aussi : nous avons animé des ateliers informatiques dès le début du plan IPT, durant plusieurs années, pour les habitants de notre commune.
L'ensemble EXL 100 + CRAM + EXL 135 + Souris + clavier mécanique formait une station correcte

Fabrice: ...et concernant la télématique?
Régis Boyer: J'ai acheté (ou demandé à Exelvision, je ne me souviens plus) la cartouche Exeltel pour pouvoir utiliser au mieux le serveur Télématique, ainsi que les services Minitel en général. Cette cartouche avait une meilleure ergonomie pour les élèves et était très bien conçue.

Fabrice: Pouvez-vous nous présenter l'interface 16 voies?
Régis Boyer: Le professeur du Lycée d'Enseignement Général et Technologique Pierre Mendès France d'Epinal, avec lequel nous avions travaillé, en avait fait un sujet de présentation de "mémoire" de fin d'année, qui récapitulait les différentes composantes : travail des métaux, électricité, électronique. C'est ce qui explique la masse imposante de la "prise" série, calquée sur le plan du modem, pour le travail des métaux. Chaque élève de sa section devait réaliser cette interface, et c'est notre équipe d'animateurs Tice qui a testé les modules.
J'étais chargé, au titre de "responsable" des Exelvision, de la mise en place de l'interface dans les écoles, de leur prise en main par les enseignants et des applications à leur utilisation. J'avais réalisé des routines à appeler par un call exec en Basic ou l'équivalent en Logo pour le pilotage de différents éléments technologiques : grue, buggy Lego, montages FisherTechnic ...

Fabrice: Avez-vous travaillé sur d'autres projets?
Régis Boyer: Nous avons travaillé avec M. Glajean pour la création d' Edigraph, dont l'équivalent existait dans le monde Thomson.

Fabrice: Votre qualité de "responsable Exelvision" vous a sûrement conduit à vous rapprocher du personnel d'Exelvision.
Régis Boyer: C'est exact! Je l'ai contacté par téléphone à plusieurs reprises.  J'ai également eu l'occasion de me rendre chez Exelvision à deux reprises. J'avais besoin de leurs lumières pour la mise au point de routines pour l'utilisation de l'interface, transparentes pour les élèves. C'est à cette occasion que j'ai rapporté la cartouche Exelmax

Fabrice: Le Plan IPT .... un bon souvenir ?
Régis Boyer: Au point de vue pratique, c'était une base de départ qui correspondait aux débuts. Il était important de faire évoluer le matériel et les logiciels.

Fabrice: Il est souvent reproché au plan IPT d'avoir négligé la qualité de la formation du corps enseignant...
Régis Boyer: Il faut dire qu'à l'époque, le monde enseignant du primaire n'avait pas été sensibilisé par certaines technologies: peu d'instituteurs savaient utiliser un magnétophone, régler des chaînes sur un récepteur TV, mettre en route un projecteur de diapositives ... alors imaginez un ordinateur !!! Tout le jargon anglo-saxon qui gravitait autour de l'informatique de l'époque n'a pas aidé non plus.


L'interface 16 voies utilisée par l'école

L'interface se compose d'un boîtier principal d'entrées/sorties et d'un connecteur à enficher dans l'EXL 100. L'ensemble est très robuste et facile d'utilisation, ce qui le rend parfaitement adapté à un usage scolaire. La notice d'utilisation est composée de 6 pages, au contenu très accessible.
Une précaution à prendre toutefois à l'usage: Les entrées ne sont pas isolées, aucune tension extérieure ne doit être appliquée aux bornes d'entrées.

L'interface dispose de 8 entrées et 8 sorties, elle fonctionne sur tout micro-ordinateur Exelvision, quel que soit le langage de programmation utilisé (ExelBasic, Exelogo, Exelmax,...)
Les bornes d'entrées sont destinées à recevoir les informations d'entrées (interrupteurs). Dès qu'une entrée est reliée à la borne du commun de l'interface, l'information "circuit fermé" est envoyée à l'interface.
Les bornes de sorties sont destinées à piloter des équipements variés tels que des ampoules, moteurs, circuits, etc. Dès qu'une commande est envoyée sur une sortie de l'interface, son contact se ferme (circuit fermé)
L'état de chaque E/S est signalé par une LED (LED allumée= circuit fermé / LED éteinte=circuit fermé).

Schéma électronique de l'interface


Fonctionnement sous ExelBasic, Exelogo et Exelmax
- Lecture des entrées
: Les entrées sont numérotées de 1 à 8. Pour ExelBasic et Exelogo, chaque entrée est associée à une valeur décimale (1=1, 2=2, 3=4, 4=8, 5=16, 6=32, 7=64, 8=128). Sous Exelmax, le principe est exactement le même, à la seule différence que la valeur est de type hexadécimal. Quand elle est interrogée, l'interface renvoie une valeur  V qui correspond à la somme des valeurs des entrées activées. A titre d'exemple, si les entrées 2,6 et 7 sont activées, la valeur envoyée à l'EXL100 est: 98 (ou >62) .
Les instructions sont:«CALL PEEK (306, V)» avec Exelbasic, «.EXAMINE 1 306» avec Exelogo et «MOVP V,P49» avec Exelmax.
- Commander les sorties
: Les sorties sont numérotées sur le même principe que les entrées. Pour commander une ou plusieurs sorties, il suffit d'envoyer la valeur V (décimale sous ExelBasic et Exelogo, Hexadécimale sous Exelmax) correspondant à la somme des valeurs décimales associées aux sorties commandées. A titre d'exemple, si l'on désire activer les entrées 7 et 8, la valeur à envoyer par l'EXL100 sera: 192 (ou >C0) Cette valeur correspond à l'octet enregistré sur le port d'entrées.
Les instructions sont: «CALL POKE (305, V)» avec Exelbasic, «.DEPOSE 1 305 V» avec Exelogo et «MOVP P50,V» avec Exelmax.

 


Regis Boyer dans les médias

Un grand remerciement à Monsieur Régis Boyer d'avoir répondu à mes nombreuses questions ainsi que pour le don de son matériel Exelvision


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